vendredi 24 septembre 2010

Un référendum?


Évidement, la tentative populiste revient dès que l'on obtient pas satisfaction contre la raison.
Évidement, un référendum se transformera immanquablement en vote antigouvernemental, voir antiprésidentiel, et non en avis éclairé des problèmes de financement des retraites.
Certes le Peuple est majeur et est en principe en mesure de prendre une décision raisonnée.
Mais comme il y aura toujours plus de bruits pour faire croire que demain on rase gratis que pour informer sérieusement, le Peuple n'est pas en situation de décider en connaissance de cause.
(Pour preuve le référendum concernant la créations les Régions en 1969, combattu par un certain François Mitterand qui leur a pourtant donné de vrais pouvoirs 12 ans plus tard et sans consulter le Peuple en direct, ou le référendum concernant l’Europe il y a peu ou la désinformation a été flagrante).
Et puis comment répondre par un seul oui ou non à 50 questions? Car le financement des retraites tient dans une somme de propositions donc chacune mérite d’être discutée.
En suite, les arguments avancés sont totalement hors contexte, et l'Histoire leur a delà donné totalement tord.
- Le Président François Mitterand a savonné la planche en avançant l’âge pour faire valoir ses droits à la retraite de 65 à 60 ans, persuadé de régler le problème du chômage. Nous en connaissons le résultat.
- La Ministre Martine Aubry a réduit autoritairement la durée du travail, persuadé que c’est une quantité fini qu’il faut nécessairement partager, pour les mêmes raisons avec le même résultat.
- Les syndicats de salariés ont signé avec ceux des patrons pour virer les vieux avant l’âge pour les même raisons, avec le même résultat.
- Dire qu’il faudrait un meilleur partage entre capital et travail pour mieux financer les retraites est aussi un raisonnement pourri, car avec des salaires plus élevés pour cotiser plus, la revendication de retraites plus élevées est évidente et annule l’avantage, au moins à moyen terme. C’est le principe de la planche à billet et l’inflation assurée, et donc la certitude de payer les retraites en monnaie de singe, la pire des solutions.
- Le travail n’est pas une donnée finie, le travail créé le travail, et le travail créé la croissance. Évidement, il faut considérer que seuls les emplois productif sont intéressants et ce n’est pas en multipliant des fonctionnaires que l’on crée de la richesses distribuable.
- Si la formation initiale avait mieux favorisé la formation professionnelle, nous ne serions pas dans la nécessité de faire appel aux compétences hors de nos frontières.
- Les syndicats se sont à ce jour opposés fermement à tout élargissement des bases de cotisation, considérant que c’est un salaire différé, et que sel relève des seuls travailleurs et des employeurs. Il ont disposé de plus d’un an pour faire des proposition, et n’ont pas abouti. Il ont refusé la TVA sociale qui était le seul moyen de faire cotiser le travail délocalisé et les importations. Ils sont donc disqualifiés pour revendiquer.
- L’équilibre entre offre et demande en matière de travail relève beaucoup plus de la démographie que des autres contraintes, et nous risquons de manquer de personnel dans les années à venir (certaines branches sont déjà en déficit chronique et DOIVENT délocaliser pour satisfaire la demande).
- Le problème de l’emploi ne se règlera pas en sabotant le financement des retraites, ni en voulant faire de la retraite une variable d’ajustement du marché du travail.

Le problème est le financement des retraites PAR RÉPARTITION.
Comme promis, face à la défaillance des gestionnaire de la CNAV, et parce que c’est urgent et important, les élus politiques ont pris la réforme en main. C’est à nos élus de décider parès en avoir discuté avec tous les partenaires qu’il ont juger utile de consulter. Il y a assez de lobbying dans les allées du pouvoir et une opposition dont le devoir est de proposer (et nos de s’opposer par principe) pour équilibrer les négociations.

Aucun commentaire: