Un projet qui revient régulièrement qui voudrait que les commerçants affichent leurs marges. Mais de qui parle-t-on ?
À l’école primaire nous apprenons tous la formule : prix d’achat + marge = prix de vente.
Le problème est de savoir ce qu’il y a dans cette marge. Comment comparer le produit emballé par le producteur et simplement mis en rayon et le produit reconditionné par le distributeur. Comment comparer un paquet steaks hachés surgelés et une carcasse à désosser ? Un kilo de farine et 1 kilo de pain préparé sur place.
Comment mesurer la valeur de la simple mise en rayon rapporté à la valeur d’achat d’un produit ?
Et ceci présume qu’il n’y a pas d’intermédiaires entre le producteur et le vendeur, ce qui est généralement inexact. Un bovin passe entre les mains de plusieurs maquignons entre sa naissance et l’abattoir. Il y a presque toujours un importateur, un grossiste, une centrale d’achat. Faudra-t-il afficher leurs marges, leurs coûts de transport et d’entreposage ?
Les pommes vendues au printemps ont été stockées et conservées des mois. À quel coût ?
Concernant le transport, il y a matière à réflexion : Le coût à la tonne transportée est pratiquement le même quelque soit le prix d’achat du produit. Pour le coup, ajouter quelques centimes le kilo pour le transport d’un produit acheté quelques centimes n’a pas le même impact que lorsqu’il est acheté plusieurs euros. L’écart en pourcentage peut alors apparaître scandaleux alors qu’il est parfaitement justifié. Pour caricaturer, c’est le cas de l’eau ou ce certain pétrole qui ne coûtent presque rien au prélèvement, mais dont on sait le prix en incluant les traitements, le stockage et le transport et les taxes. Le pourcentage est alors infini.
De quoi méditer sur l’affichage des marges, et leur sens.
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