Quand cessera-t-on de juger le passé à l'aune du présent ? Depuis quelque temps nous sommes assaillis de jugements péremptoires sur le comportement de nos aïeux.
Mais il advient qu'hier soit aujourd'hui jugé de même. Lapalisse aurait bien pu affirmer « avant la révolution, ce n'est pas la révolution », en décembre, Tunis était calme. Combien de Français y ont passé les fêtes. Avons-nous seulement eu la moindre information d'une quelconque éventualité de risque ? RIEN !
Alors, s'acharner sur une Ministre au prétexte qu'elle ait fait un voyage dans ce pays et ait profité d'une possibilité de covoiturage relève de la diffamation.
Surtout, ne rendez plus jamais service à un élu, il pourrait être accusé de corruption passive.
Ce qui m'interroge le plus c'est l'indécence des accusateurs. Toutes ces gouvernances fortes des anciennes colonies sont directement issues d'élection considérées par tous régulières en leur temps et sous couvert de socialisme. Nombre de ces présidents déchus traité de dictateurs avaient bonne presse au sein de l'internationale socialiste, quand ils n'en étaient pas membre. Le silence de cette loge jusqu'au lendemain des premiers soulèvements est plus que dérangeant.
Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre.
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