Comment qualifier un individu, notoirement connu, acteur politique de premier plan, qui décide de ce que doit faire une journaliste, qui décrète qu'elle doit démissionner au prétexte que le sujet de discutions proposé lui déplait. C'est proprement stalinien. En ce temps là, ce même politicien aurait certainement envoyé la journaliste au goulag.
Cette attitude est totalement indigne d'un français qui se prétends éclairé par les philosophes des Lumières. Que n'a-t-il lu ne serait-ce que Voltaire!
Faire en sorte qu'aucun opposant au pouvoir en place ne puisse venir contredire un ministre est un véritable déni de démocratie et d'un orgueil incommensurable. Comment cet individu peut-il s'arroger le droit de décider au nom de toute la Gauche?
Comment pourra-t-il demain accepter tout débat. Risque-t-il seulement d'être invité? À parier que s'il ne l'est plus, il sera le premier à se plaindre de cet ostracisme, et de dénoncer le boycott de la Gauche par “une certaine presse inféodée au Pouvoir”.
Que l'on ne me dise pas que c'est parce que le sujet était scandaleux. Le dénoncer sans le démonter ne suffit pas. Mettre en exergue les quelques dérives inacceptable qu'il a suscité est dérisoire. Tout débat public induit l'excès. Seul le débat permet de rétablir le bon sens.
Refuser le débat est refuser la démocratie. Il faut le prendre en considération, face aux Urnes, en imaginant un tel individu un jour ministre ou responsable d'une collectivité locale.
1 commentaire:
je ne pense pas que la politique de la chaise vide et le refus du débat soient la meilleure façon de faire avancer les choses. J'ai écrit cette semaine passée à Mr. Gérin député du Rhône qui dirige une réflexion sur la burqua, en lui affirmant que cela faisait partie du débat sur l'identité nationale et que je m'étonnais que le sujet ne soit pas admis par la gauche en particulier.Oû allons-nous si nous ne pouvons aborder le sujet de l'identité de notre pays.
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