L’actuelle crise du lait, mais aussi celle des fruits et légumes, à un petit goût des années 50-60. Souvenez-vous (certains !) lorsque le lait était distribué gratuitement dans les écoles. Mais aussi les manifestations pour cause de surproductions cycliques d’artichauts, de choux-fleurs ou de pommes de terre. Comme le chante le poète, une année bonne et l’autre non.
Il m’avait semblé que, depuis, de nombreux systèmes de régulation avaient été mis en place et qu’une certaine politique agricole organisait production et marché.
Ou sont les coopératives agricole, sensée représenter les producteurs, défendre leurs coûts, mais aussi les aider à s’organiser pour limiter les risques de surproduction ? Parce si les variations sont quasi inévitables en agriculture, je suppose que pour l’élevage, il est possible d’anticiper.
Mais voilà au nom d’un certain centralisme, tous les éleveurs sont à la même enseigne et sous la même goulotte européenne. La moindre variation de quota est suivie à la lettre, à la baisse par obligation, à la hausse par automatisme.
Résultat, lorsque les aides évoluent, lorsque les quotas sont révisés, tout le monde réagis comme un seul homme. Effet papillon assuré : une variation de production à l’autre bout du monde, et c’est la panique générale. En 2007, la Nouvelle Zélande en sous production provoque de gros achats en Europe pour le SE asiatique, et c’est la flambée des prix (dont plus personne ne semble se souvenir, et en particulier ceux qui en ont bénéficier). En 2009, le problème est résolu, mais L’Europe n’en a pas tenu compte et a remonté les quotas avec pour conséquence une surproduction cause d’un effondrement des prix.
Dans un monde ou le commerce est mondial, réguler au niveau continental n’est plus suffisant. Comme pour la pêche, il faut une gouvernance mondiale, prévisionnelle et réactive de préférence.
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