Les revendications des résidents de nos départements d’outre-mer semblent trouver satisfaction. Mais à quel prix !
Alors que les autorités disposaient de la réponse pragmatique de la baisse des prix par une baisse, mieux une suppression, des multiples taxes et par une véritable gestion de la continuité territoriale, elles ont retenu la réponse démagogique de donner plus à ceux qui travaillent. À ceux qui travaillent, et c’est bien le problème. En augmentant les rémunérations, les prix vont nécessairement faire de même (les salaires sont des coûts) et manger le petit avantage grignoté après des jours de grève. De quoi s’attendre dans quelque temps à retrouver les mêmes éternelles revendications pour aboutir à l’éternelle même course inflationniste. Sans parler que ces semaines de désordre auront fait disparaître quelques entreprises et quelques centaines d’emplois (qui n’auront donc pas le bénéfice de la revendication), disparitions qu’il sera facile de mettre sur le dos de La Crise.
Il est évident que la solution sage n’est certainement pas la plus prisée des élus. Se priver d’une manne invisible du commun, sans reporter sur d’autres la raison de la vie chère, est un exercice d’abnégation rare. Mais la vraie réforme de la vie outre-mer devra nécessairement passer par là. En même temps, cette option de basse des taxes ne répondait pas directement aux revendications de hausse des revenus, et n’aurait donc probablement pas été entendue.
Le bon sens ne l’a pas emporté, ni d’un côté, ni de l’autre, mais l’option facile n’est jamais durable.
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