Il est vrai que la prostitution n'est pas interdite par la loi, mais à ce jour elle se limitait à la sexualité. L'étendre à la procréation me semble être une étape nouvelle et difficilement supportable. Le projet de proposition de certains sénateurs de "gestation pour autrui" est, à mon sens, totalement à contre-courant des tendances actuelles en matière de respect et de protection des personnes.
Certes, il ne s'agit que d'une proposition, et donc une ouverture au débat. Débattons donc.
Les lois ne doivent pas s'écrire pour satisfaire tel ou tel, ou pour légaliser une pratique devenue courante sans une très large concertation. À ce compte, il faut légaliser, en vrac, les excès de vitesses et la pédophilie.
Certes, il est possible de citer l'Ancien Testament pour justifier une telle proposition. Nous revoici cependant confronté à la notion de parenté biologique que la législation actuelle ne considère qu'exceptionnellement (cas de recherche en paternité), voir gomme totalement (accouchement sous X).
Légaliser la "gestation pour autrui", et donc en faire un objet de commerce, me semble une amorce de marchandisation du vivant, pire de l'Humain qui dépasse de beaucoup la prostitution.
Argumenter sur les problèmes de parentalité biologique me semble de même nature que le récent procès pour défaut de virginité. C'est faire de la transmission du patrimoine génétique une condition fondamentale et ramener l'Homme dans sa condition la plus animal.
Si l'on ajoute le nombre d'enfant en instance d'adoption et donc en mal de parenté, il nous semble qu'il y ait d'autres priorité.
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