Voici bien longtemps que nous n'avions pas entendu parler d'économie administrée. L'échec dramatique des États ayant tenté l'expérience devrait pourtant en avoir rayé même l'idée du vocabulaire des gouvernants.
Certes, le prix des carburants atteint des sommets (songez qu'en Franc, nous avons allègrement passé les 10 F, niveau redouté jadis).
Mais bloquer les prix dans une économie même aussi encadrée qu'en Europe est un contre sens.
Sur quel paramètre ce blocage va-t-il jouer ?
Le coût du raffinage ? C'est un coût technique incompressible, ou inclus dans le prix d'importation faute de raffinage suffisant sur le territoire.
Les taxes ? La TIPP est une telle manne pour l'État et les Régions qu'il est douteux que l'État y touche. La TVA ? Très encadrée par l'Europe, elle est presque impossible de la faire varier sensiblement.
Le prix d'importation? Il dépend totalement du taux de change $-€, du marché mondial et de la spéculation. C'est pourtant la principale variable responsable de la variation du prix de vente. Tout blocage de ce paramètre promet de le voir atteindre des sommets avant même que la décision soit prise, comme au temps des prix taxés des trente glorieuses.
Les compagnies pétrolières en rêvent encore.
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