Une décision au plus haut niveau autorise un professionnel de la route à conduire sans permis en attendant une décision de justice. C’et donc un retour 17 ans en arrière et un coup bas contre le permis à points.
Retour arrière puisque cette pratique permettait de ménager un peu d’humanité face aux trop fréquents retraits administratifs qui prévalaient avant l’instauration du permis à point. Et coup bas contre celui-ci puisque la notion de tolérance incluse dans le permis à points est alors considéré comme insuffisant, voir obsolète. C’est la porte ouverte aux démarches administratives et judiciaires en vue de laisser les plus mauvais conducteurs à continuer à pourrir la vie des honnêtes citoyens.
Pour ma part, et j’ai fait partie des gros rouleurs avec plus de 50 000 km par an, je considère le permis à point comme un espace de tolérance considérable et assez bien adapté. En effet, le nouveau conducteur est plus contraint et est donc incité à plus de vigilance, le conducteur moyen se voit excuser d’une parties des fautes liées à sa faible pratique, et un professionnel, par nature, devrait être exemplaire. Dans tous les cas, la faute comme la récidive ne sont tolérées qu’avec modération.
Fort de cette appréciation, je ne suis pas certain que les professionnels de la route soient plus exposés que les autres à la perte de leur droit à conduire. Donc considérer qu’il faille leur accorder plus de tolérance me semble en totale contradiction avec leur professionnalisme. Plus grave, il est à craindre que ce précédent n’induise un sentiment d’impunité pour des professionnels sans scrupule et les conduisent à se plus mal conduire encore. Danger.
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