Alors que le PS a généralement le soutien du monde artistique (il est vrai ce celui-ci lui doit l’avantageux statut des intermittents du spectacle) le voici qui l’oubli totalement par principe d’opposition politique en voulant faire capoter la loi contre le piratage des œuvres par téléchargement.
L’argument serait qu’il est trop tard pour rétablir l’ordre (il est vrai que l’ordre n’est pas non plus leur première préoccupation) et qu’il serait préférable de taxer aveuglément tout le monde avec l’instauration de la « licence globale ». Autrement dit, vous auriez le droit de voler puisque vous auriez payé par avance une amende forfaitaire.
Le PS n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il est l’inventeur des taxes sur les supports d’enregistrements. Petit rappel pour certains : même les microcassettes qui n’ont jamais servi qu’aux enregistreurs de messages téléphoniques ont été (et sont encore) taxées. Il faut remonter XIIe siècle (il me semble) pour retrouver un tel système d’indulgences, à savoir payer avant pour avoir le droit de fauter. Peut-être qu’ensuite, chacun pourra évaluer le montant de sa faute et payer en conséquence pour obtenir l’absolution de la justice terrestre ! Il est vrai que les socialistes ne sont pas nécessairement férus de Droit Canon, car peut-être alors auraient-ils évité de le plagier.
Je ne suis pas un farouche partisan de la loi ATOPI que je considère inadéquat (c’est celui qui met en ligne qu’il faut sanctionner, pas celui qui ramasse ce qui traîne), mais au moins elle ne dédouane pas à priori, ce qui est une marque de droit et d’équité.
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