Évidemment, il est plus facile de casser le thermomètre que d'accepter certaines évidences.
Ainsi l'évaluation, même imparfaite, du niveau des élèves devant entrer en 6e soulève beaucoup de crainte des enseignants les moins scrupuleux.
Mais qu'en disent les autres? Constater que l'approche de l'enseignement en primaire est perfectible n'est pas une critique des enseignants, mais de ce qu'on leur impose, à eux comme aux enfants. Prétendre qu'il faille arriver en 6e avec un bagage culturel important alors même que ceci impose des impasses sur les techniques d'acquisition est déjà une sélection par l'échec, et l'échec des élèves est l'échec de l'enseignement.
Les élèves qui n'ont pas acquis les bases pour seulement comprendre ne peuvent pas apprendre. L(acquisition de ces bases doit être la seule mission à confier à l'école primaire, sans aucune prétention culturelle.
À mon sens, il ne devrait pas y avoir d'autres matières au programme des écoles primaires que "français-math-langue". Le reste n'est qu'accessoire en primaire. Rien n'interdit de s'appuyer sur des éléments culturels pour y parvenir, car l'apprentissage à besoin de sens, mais sans ces bases, il est illusoire de vouloir donner envi de culture. Un élève qui ne déchiffre pas un énoncé de quoi que ce soit ne saura jamais répondre, quand bien même saurait-il. Le plaisir d'apprendre passe par l'aisance à comprendre. Ce doit être le maître mots de l'enseignement primaire. La culture viendra ensuite.
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