De (et non pas les) futurs travailleurs sociaux manifestent pour ne pas devoir être payés durant leurs stages. Le monde à l'envers si l'on considère le nombre de stagiaires exploités par les employeurs. L'argument serait que les associations seraient trop pauvres pour les rémunérer.
Qui sont-ils pour déjà juger de la pauvreté ou de la richesse des autres, et des associations en particulier? Ce préjugé n'augure rien de bon quant à l'impartialité dont ils devront faire montre dans leurs futurs emplois.
Personnellement président d'une association susceptible de les employer, je trouve leur préjugé insultant. D'une part parce que ne pas faire de bénéfices n'interdit pas une saine gestion permettant de dégager des excédents en vue de l'amélioration et du développement des services, d'autre part parce que leurs futurs employeurs ne seront pas que des associations, mais aussi des collectivités territoriales et même des sociétés commerciales.
Et si certaines associations sont aussi pauvres qu'ils le prétendent, rien n'interdit aux stagiaires leur restituer cette indemnité sous forme de dons.
Cette manifestation ne concerne manifestement que des gosses de riches (très peu nombreux au demeurant pour devoir drainer 5 départements afin de tenter de faire foule) qui n'ont aucun sens des réalités, ce qui n'augure rien de bon quant à leur futur comportement professionnel.
15 commentaires:
Bonjour,
Puis-je savoir où vous avez eu ces informations ? Car elles me semblent erronées....
Concernant les manifestations, voir la presse locale et Le Progrès de l'Ain en particulier.
Il paraîtrait que ces apprentis travailleurs sociaux prépareraient une manifestation nationale pour se faire entendre.
Les manifestants ont réclamés la suppression de l'indemnité de stage :
> "au nom de l'égalité" car il paraîtrait que les stages dans les services publics ne sont pas indemnisés,
> pour pouvoir faire des stages dans les associations "car elle sont trop pauvres pour payer les stagiaires".
Connaissant trop bien les conditions de vies actuelle des stagiaires (j'en accueille tous les ans dans l'association), et fervent partisan de la formation par alternance avec une véritable rémunération tout au long de la formation professionnel, j'ai trouvé leur revendication particulièrement choquante et rétrograde.
Quant à l'opinion sur les moyens des associations, elle relèvent de l'à priori, et est très généralement infondée car elles sont généralement plutôt bien gérées.
D'où ma réaction.
merci.
Merci pour votre réponse.
Cependant, il me semble que vos propos ne réflètent pas de façon juste ce qu'il en est réellement de la situation.
En effet, je suis moi-même stagiaire AS et en pleine mobilisation. Nous ne revendiquon aucunement la dissolution de la loi sur la gratification des stages. Au contraire ! Nous nous mobilisons contre son application inégalitaire.
Nous n'avons effectivement pas les moyens de dire que les associations n'ont pas d'argent pour nous accueillir, nous constatons juste que la majorité d'entre elles signalent à nos centres de formation qu'elles ne pourront prendre de stagiaires cette année suite à la circulaire.
Je vous propose de lire d'autres journaux où des informations moins erronées circulent. Vous aurez le vrai son de cloche et vous éviterez un tollé général sur votre blog.
Cordialement,
Cher Président potentiel futur employeur,
Je suis étudiant en 1ère année d'assistant de service social actuellement en pleine mobilisation. Vous trouvez insultant que nous prétendions que la majorité des associations ne soient pas en mesure de pouvoir gratifier leurs stagiaires, nous, étudiants du travail social nous basons sur des faits et données précises.
En effet 80% des étudiants AS actuellement en seconde année n'ont pas de stage pour leur troisième année à l'IREIS de Firminy. Plus de 90% des étudiants Educateurs Spécialisés n'ont actuellement pas de stage pour leur deuxième et troisième année.
Nous ne demandons pas l'argent aux associations mais à l'Etat. Au delà de la rémunération c'est la qualité de nos formations et l'environnement politique social dans lequel nous aurons à travailler dans le futur qui est remis en cause par un decret inégalitaire.
Au delà de ce que vous prétendez, je vais vous donner mon avis personnel qui n'engage en rien le collectif d'étudiants qui lutte depuis plus d'un mois pour se faire entendre. Vous qui prétendez que nous sommes des "gosses de riches", qui êtes-vous pour savoir quelle est la situation financière de chaque étudiant engagé dans ce mouvement ?? Croyez-vous que tous peuvent se passer d'une gratification alors que seuls les structures publiques acceptent à l'heure actuelle d'accueillir des stagiaires, n'étant pas tenues de les gratifier.
Vous qui êtes un fervent défenseur de l'alternance (au moins nous nous rejoignons sur ce point), pensez-vous que les mouvements sociaux qui sont à l'origine de cette loi sur "l'égalité" des chances souhaitaient une gratification mirobolante de 398 euros mensuels ??
Pensez-vous que les étudiants "non gosses de riches" qui, selon vos dires,représentent la majorité silencieuse, puissent décement vivre avec une misère comme gratification de leur travail ??
Vous êtes Président d'une association succeptible d'accueillir des stagiares. Vous nous laissez entendre que vos moyens financiers sont suffisants.
Combien de stagiaires vous engageriez-vous à accueillir pour faire mentir nos revendications de nantis ??
Bien à vous.
Merci de bien lire avant de critiquer.
Je ne prétend rien, je me suis basé sur les revendications publiées dans la presse lors de la manifestation à Bourg en Bresse. Je n'y reviendrait donc pas.
Lire ma première réponse aussi.
J'accueille chaque année au moins un stagiaire (mais un seul à la fois) que j'ai toujours rémunéré s'il reste plus d'un mois.
Mais j'attends toujours du stagiaire une production car seul le travail mérite rémunération.
Bien qu'étant dans le domaine social, je n'ai jamais, à ce jour, été contacté par de futurs TS.
Qu'offrez-vous aux associations?
J'ai, avec l'association, des projets de développements et de créations d'activités (garde d'enfant, crèche d'entreprise, garde itinérante de jour et de nuit, services aux personnes, …).
Qu'avez-vous à m'offrir pour que j'ai envi de vous accompagner dans votre projet?
Il est certain que si vous n'avez pas de travailleurs sociaux dans votre association, vous ne pouvez pas prendre d'étudiants travailleurs sociaux en stage...Ca paraît logique.
Nous n'avons donc rien à vous apporter, vous avez raison !
D'autre part, sachez que si l'étudiant a quelque chose à apporter au terrain de stage, le contraire est vrai aussi...
Que pouvez-vous donc nous apprendre ?
La vrai vie, auprès de vrais personnes ayant vraiment besoin d'aide.
Un autre monde que l'école.
Ce que font quotidiennement nous TISF , nos AF et nos AVS qui sont aussi des travailleurs sociaux
éducatrice spécialisée en formation 2ème année à Lyon. Je trouve votre article dégradant pour tous les étudiants qui se mobilisent en ce moment pour faire valoir leurs droits. cela fait un certain temps que les travailleurs sociaux ne s'étaient pas positionnés aussi fortement et de façon nationale ( et non pas par 8 départements selon vos infos). Et là, le contraire ne peut être dit, il me semble?
vous vous demandez "qui sommes nous pour déjà juger de la pauvreté ou de la richesse des autres, et des associations en particulier? Je vous renvoie la balle en demandant qui êtes vous, pour nous collez une étiquette de "gosses de riches"? nous nous battons pour pouvoir mener au mieux nos études et avoir une reconnaissance de nos diplômes et on ne choisit pas une telle profession pour l'argent, il me semble. ça me désole d'être juger ainsi et j'espère que vous ne catégorisez pas les personnes que vous accompagnez...
en ce qui concerne les médias, je pense que nous ne pouvons pas toujours tout contrôler, l'interprétation et la compréhension de nos propos reste subjective, c'est pour cela que je vous invite vraiment de prendre connaissances de toutes les informations du mouvement et de ne pas vous arrêtez sur un seul article.
évidemment nous ne sommes pas tous d'accord mais c'est ainsi que l'on avance aussi en confrontant nos idées et nos positionnments et ça vous le rencontrez aussi dans votre association,enfin je l'espère... Voilà, merci de m'avoir donner encore plus de motivation pour revendiquer et prendre position en face de propos comme les votre. je ne lacherais pas mes convictions et je suis pour un décret applicable pour tous les étudiants en travails social quelque soit leur revenu et leur choix de stage (public/privé) mais surtout je souhaite que nos formations restent aussi qualifiante et riche pour que nous soyons prêts à encadrer les personnes que nous allons accompagnés.
Mr Guyot, votre sens des réalités semble au moins aussi peu présent que le notre... vous parlez d'impartialité, la manière dont vous vous permettez de nous jugez paraît assez inquiétante surtout quand vous précisez ensuite que vous êtes vous même président d'une association. Vous dites vous appuyez sur des ( et non les) médias, mais avez vous déjà discutez avec les travailleurs sociaux mobilisés?
Si c'était le cas, et si vous aviez regardé plus loin qu'un seul article, vous sauriez que nous sommes mobilisés contre un décret inappliquable et inégalitaire. Etudiante en 2ème année D'éducateur spécialisé à Lyon, la quasi totalité des lieux de stage du milieux associatifs s'est désengagée qd à l'accueil de stagaires lorsqu'ils ont eu connaissance de ce décret. Les associations représentent plus de 75% de nos lieux de stage. La raison de leur refus était qu'elles n'avaient pas de financement pour nous gratifier... l'a-t-on inventé? non!l'a-t-on lu dans les médias? non! nous nous appuyons sur du concret, preuve à l'appuie.
mais peu importe Mr Guyot, votre article est insultant, vous travaillez vous-même dans le social mais semblez peu informé malheureusement, je vous inviterais donc à vous penchez un peu plus sur la question avant de continuer le débat.
comme l'on fait les autres avant moi, je vous rappelle également que ce qui nous dérange dans ce décret, c'est son caractère inégalitaire et innaplicable.
Enfin, nous nous battons avant tout pour défendre nos formations, car bien que ces "gosses de riches(...)n'ont aucun sens des réalités, ce qui n'augure rien de bon quant à leur futur comportement professionnel" nous avons avant tout une conscience professionnelle et c'est pour cela que la mise en danger de l'alternance nous inquiete. quels professionnels ferons-nous? peut-être des professionnels formés, qui ne veulent pas accepter d'être manipuler, et qui souhaitent l'égalité pour tous. sommes-nous à blamer pour cela?
Merci Mr Guyot, de nous permettre de croire plus encore à nos actions.
PROFESSIONNELS, MOBILISEZ-VOUS POUR SAUVER LE SOCIAL...
ON SE CALME
Il semble que certains ont pris pour eux un propos qui ne concerne que quelques-uns.
Dans mon premier billet, je stigmatisais ceux qui ont manifesté à Bourg-en-Bresse et qui on permis à la presse de comprendre qu'il réclamaient la suppression de l'indemnité de stage (Dès que j'ai le temps de passer à la bibliothèque, je publierai de texte publié dans la presse).
J'avais d'ailleurs pris la précaution, dès la première phrase d'indiquer que seuls ceux-ci étaient visés.
Pour le reste, les associations qui opposent le coût de cette indemnité pour vous refuser un stage se cachent derrière leur budget (qui n'est toujours pas validé par leur tutelle à ce jour et donc toujours amendable) avec beaucoup d'hypocrisie. De même pour les service. publics.
Ne pas reconnaitre le coût d'un travail est "antisocial" et je le dénonce aussi.
Donc, si vous prenez cette analyse pour vous, c'est que vous pensez comme ceux qui ont manifestés à Bourg en Bresse. J'en suis désolé pour vous.
Je continuerai d'ajouter vos contributions à ce débat car je ne pense pas que la censure apporte quoi que ce soit, mais je vais cesser d'y répondre car je pense avoir fait le tour du sujet.
Bonne réussite dans vos projets.
bonjour monsieur, il me semble que les informations que vous détenez soient complètement en dehors de la réalité et de nos revendications...
Pour ma part je suis en 2nd année de formation d'éducateur spécialisé, j'ai transpiré pour y parvenir, pas simple l'ascenseur social de nos jours...pour ma part je suis fils d'ouvriers...votre titre me choque!!!
"Il semble que certains ont pris pour eux un propos qui ne concerne que quelques-uns.
Dans mon premier billet, je stigmatisais ceux qui ont manifesté à Bourg-en-Bresse et qui on permis à la presse de comprendre qu'il réclamaient la suppression de l'indemnité de stage "
C'est quand même étonnant que les trois réactions émanent toutes de gens qui ne vous comprennent pas et qui sont à côté de la plaque... Relisez-vous bien : vous posez des affirmations en vous basant sur 1 article... c'est bien... Et c'est une belle preuve de professionalisme. Le must étant que lorsque l'on vous apporte un démenti, au lieu de modifier votre texte premier, vous nous répondez que nous avons tord et que nous n'avons pas bien lu...
Et après, vous "osez" parler d'impartialité?
Un peu de sérieux?
Cher monsieur
j'atterris un peu par hasard sur votre blog sur la base du titre de votre billet.
Il se trouve que l'ADMR a un mode de financement particulier qui permet de rétribuer les stages (puisque vous le faites) Cependant la situation des établissements médico sociaux n'est pas si brillante, loin de là.
Les premiers à crier au loup sont les responsables d'établissements. J'ai en ma possession un courrier d'un groupement d'une cinquantaine d'établissement estimant clairement qu'ils ne peuvent s'engager sur de telles sommes. Par ailleurs, dès la mise en place de cette mesure, de très nombreux stages ont été purement supprimés comme je le soulignais dernièrement dans un article :
http://jeanmarievauchez.blogspot.com/2008/03/avis-de-grand-frais-sur-les-formations.html
La situation des étudiants est celle de personnes qui ne pourront vraisemblablement pas terminer leur formation en raison de décisions politiques ne tenant pas compte des moyens. Ils ne méritent sans doute pas les qualificatifs que vous leurs attribuez par méconnaissance du dossier.
Monsieur Guyot
Relisez votre billet initial, c'est bien tous les travailleurs sociaux que vous stigmatisez. Vous essayez maladroitement dans vos commentaires de retomber sur vos pieds, il n'en demeure pas pas que c'est l'ensemble des travailleurs sociaux en formation que vous insultez.
Je ne rajouterais rien sur le fond de votre article, mes camarades travailleurs sociaux en formation ont largement apporté les éléments prouvant que votre article était pour le moins maladroit. Peut-être seriez-vous bien avisé d'avoir l'honnêteté de le reconnaître. Publier un billet à partir d'un seul article de journal sans en vérifier le bien fondé et d'avoir pris la peine d'en étudier correctement tous les aspects (il aurait peut être fallu croiser vos sources) relève de la malhonnêteté intellectuelle et de la manipulation.
Je lis que vous êtes président d'une association oeuvrant dans le social, je suppose qu'en président avisé, vous êtes abonné aux ASH. Je vous invite donc à lire et relire le numéro 25 de ASH Magazine, de janvier-février 2008 dont le thème est la précarité des étudiants en travail social. Peut être aurez-vous ensuite l'honnêteté de reconnaitre que nous ne sommes pas des gosses de riches.
Au fait, vous devriez savoir que le travail social n'est pas pas un travail à vocation commerciale. Nous voulons des stages pour acquérir des savoir-faire et des savoir-être, nous ne sommes pas dans une dynamique de vente de notre force de travail.
Cordialement
Mesdames, Messieurs, Bonjour.
La coordination nationale des travailleurs sociaux en formation qui s'est regroupé à Lille le 14 mai 2008 (et qui regroupait une centaine de portes paroles d'une cinquantaine d'écoles de France) s'est prononcée POUR la GRATIFICATION MAIS avec une volonté de trouver des aménagements. Quels aménagements?
Tout d'abord que les inégalités entre niveaux de formations et entre le secteur public et privés puissent disparaitre. Effectivement, pourquoi un certain nombre d'étudiants auraient droit à une gratification et d'autres non dans la même promotion.
Nous ne sommes pas des nantis, loin de là. Ceux qui se positionnaient contre la gratification, souhaitaient qu'une allocation d'autonomie ou un revenu minimum étudiant soit versé.
En ce qui concerne la réalité de la pauvreté des structures, 87% des structures contactées par l'IRTS Aquitaine refusent de prendre des stagiaires à cause de ce décret.
J'insiste, nous sommes proches de la réalité, c'est à dire de la précarité, soit pour la vivre soit pour nous en approcher régulièrement. Rares sont les travailleurs sociaux en formation à mettre du Parmesan AOC dans leurs pâtes...
Clément BLAIN, éducateur spécialisé en formation, IRTS Aquitaine.
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